C’est le prix d’une année de liberté. J’ai fait les comptes des 105 derniers jours, et je dépense 38€ par jour en moyenne. Multiplié par 365 jours on obtient ce chiffre. Ca peut paraître élevé, mais ça inclut les frais d’inscriptions à mon camp de ju-jitsu, les deux semaines au Village des Pruniers, le chargeur solaire, ma nouvelle tablette tactile, une nouvelle chemise thermique (j’ai détruit celle que j’avais comme un idiot en la séchant à trop haute température). Si on enlevait tout ça, on trouve une moyenne de 23€ par jour, soit 8’400€ par an.
Voilà pour les chiffres. Concrètement, ça me fait un peu peur. Je me dis que réunir cette somme, c’est pas trop difficile. Je me dis que je pourrais monétiser plus intelligemment mes capacités de développeur web et réunir facilement cette somme tout en étant libre de travailler où je veux. Une offre destinée aux alumnis de mon université m’a fait réfléchir:
Les contributeurs Alumni Club ou Alumni Gold peuvent bénéficier des bureaux de notre partenaire Swissnex à San Francisco, Boston, Bangalore, Singapore et Shanghai.
Je me suis vu parcourant le monde, mon entreprise dans le nuage d’Internet, générant mon revenu sans moi, et travaillant de temps en temps dans des bureaux ultra stylés là où j’ai envie.
Je vois la liberté financière totale. Je vois son prix. Je vois le chemin.
Ca me fait peur. Ca me fait peur parce que tout d’un coup je ressens un peu le poids de tous les possibles. Je veux dire par là, j’ai trouvé une direction pour ma vie, celle de l’engagement pour le monde. Je n’ai plus peur de le dire, je veux consacrer ma vie au monde. Je vois le chemin qui me permet de créer l’espace pour réaliser ça. Je vais le parcourir. Mais, une fois cette liberté financière atteinte, je ferai quoi concrètement?
Bref, j’ai un peu les idées embrouillées depuis quelques jours. Je vous écris depuis Gijon que j’ai rejoint en bus avant hier. Je suis fatigué, physiquement et mentalement, et j’essaie de me reposer ici un peu avant le début du camp de ju-jitsu samedi. Mon corps m’envoie des signaux de fatigue que je dois prendre au sérieux. J’attends la réponse d’un volontariat pour septembre auquel j’ai posé ma candidature et qui tarde à venir. J’ai aussi envie d’aller au Népal après mon camp pour filer un coup de main.
Salut Bastien,
Je lis tous tes messages et j’ai l’impression de voyager avec toi – Merci!
Repose toi bien car comme dit le dicton “qui veut aller loin ménage sa monture”!
Et quand tu auras rechargé les batteries tes idées seront plus claires.
A plaisir de te lire
Thierry
Chaque personne à sa limite.
Pour aider quelqu’un on doit prendre de la force, de la ressource.
C’est mieux de partir avec ce qu’on a de trop qu’avec ce qu’on a besoin.
De quoi bon de vouloir sauver beaucoup de monde avec peu, c’est mieux de sauver peu mais bien sauver.
Chaque chose a sa grandeur.