Hello les gens!
Je vais beaucoup mieux. Je me suis bien reposé, j’ai rencontré quelques personnes très sympas, j’ai visité un chouette musée d’art contemporain, et j’ai aussi et surtout beaucoup trainé sur internet, sautant d’un café à l’autre (je crois que c’est le truc qui me repose le plus). En ce moment je suis sur la terrasse d’un bungalow au camping, là où aura lieu mon camp de ju-jitsu. Mes amis arrivent dans quelques heures, et j’en profite pour vous raconter une histoire sympa qui m’est arrivée il y a une semaine en Cantabrie, juste avant de prendre le bus pour rejoindre Gijon:
J’avais vu une affiche pour un petit festival de musique folklorique qui se passait quelques jours plus tard dans un petit village sur mon chemin et j’avais décidé d’y aller. En chemin, je suis tombé sur une petite galerie d’art au milieu de nulle part. Je rentre pour jeter un oeil et je rencontre un vieil homme, retraité et plein d’enthousiasme qui me présente la galerie, exclusivement fournie de ses propres créations: “Mes oeuvres illustrent la perverse réalité de l’humanité.”
Dans ces oeuvres on retrouve les thématiques du sexe, des démons intérieurs, du capitalisme, de l’endettement et des crises financières. On trouve cependant aussi quelques portraits de très belles femmes. “Je suis réaliste. Tout n’est pas mauvais non plus dans ce monde.”
Il m’offre un verre, du pain, des noix. On s’installe confortablement sur la terrasse. Il n’a pas beaucoup de visiteurs: “Cette galerie, c’est une distraction. Une façon d’occuper le temps pour un retraité comme moi. Je donnes des cours de peinture aussi.”
On parle de tout, de rien, ou en tout cas on essaie: l’espagnol est le seul laborieux chemin qui nous lie. On rigole bien quand même. Il m’emmène ensuite en voiture à l’auberge qui se trouve 3km plus loin, et qui s’avère être complète. Je me souviens très bien de son regard perplexe quand je lui ai dit que cela n’était pas grave du tout, qu’il pouvait me laisser là, que j’irai trouver une forêt pour aller passer la nuit. Je crois qu’il était en train de se demander s’il allait m’inviter à dormir chez lui. Je crois que mon assurance l’a empêché de terminer sa réflexion.
Le lendemain je suis donc allé au festival. Je suis arrivé le matin, et en fait j’ai découvert que la première partie consistait en un concours de cuisine traditionnelle, le tout devant être effectué dans de très belles marmites, parce que c’est important. Palme d’or à la marmite-locomotive:
Je commence à discuter avec l’équipe détentrice de cet incroyable chef d’oeuvre. Je m’entends vraiment bien avec eux, et ils m’invitent à déguster le fameux plat avec eux. Une fabuleuse journée!